Blog : Sylviane Roche pointe le "bordel de sens" dans le code vestimentaire

En utilisant une expression de Flaubert, le « bordel de sens », concernant, dans son dernier blog, le code vestimentaire, Sylviane Roche pointe du doigt un « sens unique » en direction de la femme qui est une victime et cela depuis des millénaires. Je me permets de citer Odon Vallet, spécialiste des religions, dans son livre « Petit lexique des idées fausses sur les religions », relativement aux vêtements de la femme.
La première mention de son port obligatoire [le voile] remonte aux lois assyriennes (tablette A, 40) attribuées aux roi Téglat-Phalazar Ier vers 1000 avant JC. Il s’appliquait aux filles d’hommes libres, à leurs épouses et concubines. Inversement le voile était interdit … aux prostituées et aux femmes esclaves. Car les femmes voilées ne devaient pas être touchées alors que les femmes non voilées ne disposaient d’aucune protection de leur corps. De sévères dispositions pénales  (coups de baton, oreilles percées) dissuadaient les récalcitrantes.
La Bible évoque le voile dans le livre de la Genèse (24,65) et le Cantique des cantiques (4,1) … et fait d’une tête non voilée un symbole de prostitution.
On n’a jamais entendu de  « voile juif » ou de « voile chrétien » même si Saint Paul en exige le port pour les prières : « Toute femme qui prie ou prophétise tête nue fait affront à son chef »(1 Corinthiens 11, 5).
Quant au Coran, il prescrit aux femmes de « rabattre leur voile sur leur poitrine » (sourate 24, 31) même si ce n’est pas une obligation absolue pour les femmes âgées (24,60). Cette pratique est pour elles le meilleur moyen d’avoir une conduite irréprochable sans être importunées par les hommes (33,59).

Sylviane nous rappelle le très beau film, avec Isabelle Adjani, « la journée de la jupe » : savez-vous que le réalisateur a eu beaucoup de mal à trouver des fonds pour le financer….